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La dermite estivale

La dermite estivale

Définition de la dermite estivale

La dermite estivale est une maladie inflammatoire qui touche la peau du cheval. Elle apparait surtout aux beaux jours. L’animal est allergique à la morsure de petits moucherons (les culicoïdes) qui sont à l’origine de cette affection. Ceux-ci font leur apparition dès que les températures remontent.

Les propriétaires sont souvent déconcertés et démunis face à cette pathologie. Elle provoque d’énormes démangeaisons, parfois jusqu’au sang, et un aspect inesthétique.

La lutte contre les insectes est alors la priorité numéro 1 de l’été. Beaucoup de sites vendent les mérites de leurs produits. Le choix est vaste…

Mais que sait-on de cette dermatose ?

Pourquoi certains chevaux y sont sujets et d’autres pas ?

Pourquoi peut-elle apparaitre un été et s’intensifier au fur et à mesure des années ?

Que peut faire le naturopathe animalier pour l’atténuer ?

Dans un premier temps, il est important de comprendre cette dermatose. Il faut en déterminer la cause. Savoir que la dermite estivale est une réaction allergique à la salive d’un petit moucheron hématophage, c’est bien. Mais avant tout, il convient de comprendre pourquoi ce petit insecte a choisi ce cheval et pas celui d’a côté. Sa compréhension  permettra de mettre en place un programme d’hygiène de vie individualisé adapté.

Les différentes causes de la dermite estivale

La dermite estivale n’est pas liée qu’aux culicoïdes. Elle a une origine beaucoup plus profonde qui peut être :

Un dysfonctionnement du système immunitaire.

Une mauvaise alimentation, un surpoids, des antibiotiques et des vermifuges à répétition, des hormones (…). Tout ceci affaiblit le système immunitaire de nos chevaux. Il est donc indispensable de se poser les bonnes questions lors d’affections. Que mange mon cheval ? A-t-il systématiquement besoin d’être vermifugé ? A-t-il des soucis hormonaux ? …

Le système immunitaire d’un animal allergique réagit fortement et rapidement. La réponse de l’organisme est disproportionnée par rapport à l’allergène. Les plantes peuvent aider, à condition d’être bien choisies. Attention à ce que vous donnez, il faut proscrire toutes plantes immunostimulantes !Il faut soutenir l’immunité au quotidien et non le booster car les symptômes peuvent s’aggraver. On retiendra donc toutes les plantes adaptogènes : rhodiola, éleuthérocoque, ashwagandha…

Une origine émotionnelle de la dermite estivale

Toute modification de l’habitat et de l’environnement social du cheval peut provoquer une dermite sur un cheval sensible. (séparation traumatisante, changement de lieu, décès d’un copain, surmenage, pression constante au travail…) Tout stress entrainent un dérèglement du système immunitaire. Un stress chronique déclenche la libération de cortisol dans l’organisme. Il est responsable de la perte de protéines cutanées et de l’affaiblissement des petits vaisseaux sanguins. La peau est alors fragilisée et plus sujet aux inflammations.

Il est donc intéressant de déterminer les causes du stress et d’envisager des techniques de libération émotionnelle (EFT, élixirs, communication animale)


Origine alimentaire.

Cette pathologie est souvent retrouvée sur les chevaux rustiques type ibériques, shetland, finlandais, mérens, ânes… Ce sont des races vivant, à l’origine, avec très peu de nourriture.

L’alimentation que nous leur donnons est bien trop riche pour ces équidés. Elle encrasse leur organisme. Les toxines ne peuvent plus être éliminées par les émonctoires tels que les intestins et les reins. La peau qui prend le relais. Le cheval transpire plus, la peau devient plus grasse et le tout attire les insectes.


De plus, au printemps, nos chevaux passent beaucoup plus de temps au pré, se gavant d’herbes hautement riches en sucre, amidon et fructane. Ces pics de glucides sont plus importants vers 15-16h et moins présent le matin. Ce n’est peut-être pas pour rien que la dermite estivale est aussi appelée « démangeaisons sucrées » dans certains pays!!


Les céréales ont aussi une teneur en amidon élevée qui encrasse l’organisme. Leur fermentation rapide dans l’estomac abaisse le pH. Elle crée un déséquilibre acido-basique néfaste à la flore intestinale et par conséquent, néfaste aussi pour le système immunitaire.

L’eau doit toujours être disponible afin d’éliminer les déchets organiques de toutes sortes et faire marcher correctement les émonctoires. Une déshydratation affecte directement la peau en l’asséchant et en laissant le passage aux allergènes.

Un terrain héréditaire.

 Comme vu dans l’alimentation, les chevaux et poneys rustiques sont plus sujet à la dermite estivale. Il est donc important de connaitre l’origine et les croisements de l’animal avant l’acquisition.

Un terrain environnemental propice à la dermite estivale

 Les zones humides sont plus propices à la présence des culicoïdes. Les hivers froids et la présence de leurs principaux prédateurs (hirondelles, chauve-souris, amphibiens…) permettaient, il y a quelques années, de réguler leur infestation au printemps et leur destruction durant l’hiver. Malheureusement, le réchauffement climatique est à l’origine d’hivers plus doux et certains animaux sont moins présents. Ceci permet à ces petits moucherons de se développer de plus en plus, au fil des années.

Il est donc primordial, dans la mesure du possible, d’éloigner les chevaux sensibles des points d’eau.

Leur présence est moins importante en altitude (+ de 800m) et dans les zones venteuses comme les bords de mer.

Le changement de région d’un cheval peut déclencher cette affection. (ex : ibérique importé d’Espagne et transporté en région normande)

Ces petits moucherons sont plus présents et plus agressifs entre 17h et 23h ou tôt le matin car ce sont des insectes de nature crépusculaire. Il est donc conseillé de rentrer les dermateux en fin d’après-midi pour la nuit, éloigné le plus possible des zones humides et pourquoi pas, installer un rideau moustiquaire à l’entrée du box ou de l’écurie.

Conclusion

Après avoir fait le tour complet des différentes causes pouvant être à l’origine de la dermite estivale de votre cheval, le naturopathe pourra dresser un protocole individualisé pour votre animal, en ayant cours à différentes techniques comme :

– EFT- Fleur de bach

– les EM

– La phytologie en interne et/ou en externe pour drainer les toxines, soulager les démangeaisons, soutenir le système immunitaire et repousser les moucherons

– Des conseils sur l’alimentation

– L’utilisation de la géobiologie et de la radiesthésie pour déterminer l’endroit dans l’écurie le plus adéquat à son confort. Ces techniques font remonter le taux vibratoire grâce à des soins énergétiques permettant ainsi, de mieux appréhender cette période estivale.

Une fois la dermite installée, il est plus difficile de la canaliser. La prévention, en amont de cette période difficile, est la clé pour l’amélioration de cette affection cutanée. Il ne faut surtout pas s’y prendre au printemps. Une dermite estivale se travaille dès la disparition des moucherons à l’automne. Comme toute allergie !

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