Le parasitisme chez le cheval, lié au surpâturage, représente un problème majeur pour la santé équine. Ce phénomène favorise la prolifération des parasites digestifs, impactant directement le bien-être et la performance des chevaux. Heureusement, des solutions naturelles existent grâce à la naturopathie animale et une gestion raisonnée des pâtures.
Pourquoi le parasitisme chez le cheval augmente-t-il avec le surpâturage ?
Les strongles, ascaris et oxyures sont les parasites les plus fréquents chez les chevaux. Ils se transmettent par les œufs ou larves présents dans l’herbe ou sur le sol. Lorsque les chevaux broutent dans une zone contaminée, ils ingèrent ces parasites.
Le surpâturage entraîne la disparition de l’herbe et laisse le sol nu, forçant les chevaux à brouter plus près du sol, là où se trouvent les larves. De plus, l’accumulation de crottins augmente le risque de contamination. Selon Chauveau et al. (2004), l’humidité favorise la survie des larves, rendant la contamination inévitable.
Impact du surpâturage sur le parasitisme chez le cheval
Lorsque les pâtures sont surchargées, les chevaux subissent un stress, ce qui affaiblit leur système immunitaire. Ils deviennent alors plus vulnérables aux infestations parasitaires. Selon Coffin et al. (2007), la qualité de l’alimentation influence aussi la résistance aux parasites.
Solutions naturelles pour limiter le parasitisme chez le cheval lié au surpâturage
Pour limiter le recours aux vermifuges chimiques, il est recommandé de réaliser une coproscopie. Cette analyse permet d’identifier les parasites présents dans les crottins du cheval. Si le nombre d’œufs est inférieur à 200 par gramme, il n’est pas nécessaire de traiter l’animal. En revanche, si le nombre est supérieur, un vermifuge sera nécessaire. Le prix des coproscopies varie entre 15 et 30€, et le prélèvement peut être effectué par le vétérinaire ou le propriétaire.
Voici quelques solutions naturelles efficaces pour limiter les parasites :
- Plantes anti-parasitaires : L’ail, la tanaisie et le thym réduisent la charge parasitaire et soutiennent le système digestif. Selon Borges et al. (2010), l’ail est particulièrement efficace contre les strongles.
- Renforcement de la flore intestinale : Les probiotiques, comme Lactobacillus spp., aident à équilibrer la flore intestinale et renforcent l’immunité digestive (Timmerman et al., 2004).
- Huiles essentielles : L’huile essentielle de menthe poivrée stimule la digestion et limite les parasites. Cependant, elle doit être utilisée avec précaution, et il est recommandé de consulter un praticien formé (Miller et al., 2008).
Gestion des pâtures pour réduire le parasitisme chez le cheval
Une gestion adéquate des pâtures permet de réduire considérablement les infestations parasitaires. Voici quelques conseils simples à appliquer :
- Rotation des pâtures : Alterner les zones de pâturage permet de casser le cycle des parasites. Un repos de 4 à 6 semaines pour chaque zone est recommandé (Hansen et Perry, 1994).
- Diversification des espèces animales : L’introduction de moutons ou de vaches dans les pâtures peut diversifier la pression parasitaire, car ces animaux ne partagent pas les mêmes parasites que les chevaux. Cela aide à assainir le sol plus rapidement.
- Hauteur de l’herbe : Maintenir une hauteur d’herbe de 10 à 15 cm empêche les chevaux de brouter trop près du sol, réduisant ainsi leur contact avec les larves.
- Nettoyage des zones de repos : Enlever les crottins des zones de couchage diminue la présence d’œufs parasitaires et crée un environnement plus confortable pour les chevaux.
Conclusion : Agir naturellement pour la santé des chevaux
Le surpâturage augmente le risque de parasitisme chez les chevaux. Toutefois, en adoptant des solutions naturelles telles que la rotation des pâtures, l’utilisation de plantes anti-parasitaires et une bonne hygiène, il est possible de protéger efficacement les chevaux. Ces pratiques permettent d’allier bien-être animal et pratiques durables pour préserver la santé des équidés.
Sources bibliographiques
Bauer, C. (2001). Anthelmintic resistance in equine parasites—Recent developments and perspectives. Deutsche Tierärztliche Wochenschrift, 108(12), 483–486.
Borges, F. A., Borges, D. G. L., França, S. C., & Lopes, W. D. Z. (2010). Anthelmintic efficacy of natural products against gastrointestinal nematodes in animals: A review. Revista Brasileira de Parasitologia Veterinária, 19(3), 153–160. https://doi.org/10.4322/rbpv.01903001
Chauveau, S., Cabaret, J., & Cortet, J. (2004). Relations entre pâturage, climat et transmission des strongles digestifs du cheval. INRA Productions Animales, 17(3), 169–178. https://hal.inrae.fr/hal-00902685
Coffin, J., Munsterman, A., & Durham, A. (2007). Effects of stress on the immune response in horses. Journal of Equine Veterinary Science, 27(4), 176–181. https://doi.org/10.1016/j.jevs.2007.02.003
Hansen, J., & Perry, B. (1994). The epidemiology, diagnosis and control of helminth parasites of ruminants. ILRAD/FAO. https://www.fao.org/3/x5525e/x5525e00.htm
Jackson, F., Varady, M., & Bartley, D. J. (2013). The role of targeted selective treatments in the development of anthelmintic resistance in grazing livestock. Veterinary Parasitology, 197(3–4), 221–229. https://doi.org/10.1016/j.vetpar.2013.06.002
Miller, T. L., Chou, C., & Black, K. (2008). Use of essential oils in veterinary medicine. Veterinary Clinics of North America: Equine Practice, 24(2), 365–378. https://doi.org/10.1016/j.cveq.2008.04.003
Timmerman, H. M., Koning, C. J. M., Mulder, L., Rombouts, F. M., & Beynen, A. C. (2004). Probiotics and prebiotics: Future perspectives. International Dairy Journal, 14(6), 667–675. https://doi.org/10.1016/j.idairyj.2003.10.009
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